Partir seul sans programme rime souvent avec « un plan galère ». Dépenses importantes, équivalence de diplôme pas toujours évidente … Cette liberté, parfois trompeuse, demande du temps, donc de l’anticipation. Et surtout, une organisation rigoureuse.
Trouver un établissement et s’inscrire
C’est la toute première étape dans la construction de votre projet d’étude. Et la tâche n’est pas mince. Pour optimiser vos chances, mieux vaut que vous commenciez vos recherches un an à l’avance.
Informez-vous soigneusement sur le contenu de la formation et sur les conditions d’inscription. Evaluez votre niveau de langue pour intégrer la filière choisie et préparez-vous : parfois, les écoles organisent des examens d’entrée, histoire de vous mettre rapidement dans le bain !
Prenez garde aux dates limites d’inscription et à la transmission du dossier et des documents demandés. En tout, prévoyez au minimum deux mois pour les formalités administratives. Les écoles peuvent exiger des tests linguistiques ainsi que vos CV et lettre de motivation. Une lettre de recommandation dans la langue du pays peut aussi vous être demandée, de même qu’un diplôme traduit par des traducteurs assermentés.
Autre point de vigilance : assurez-vous d’avoir les ressources financières suffisantes qu’il faut parfois prouver.
Au Royaume-Uni et en Irlande, il faut s’inscrire auprès d’un organisme centralisateur : le “Central Application Office” pour l’Irlande : www.cao.ie
Le “Universities and colleges admissions service” pour le Royaume-Uni : www.ucas.ac.uk
Pour les autres pays d’Europe, l’inscription se fait directement auprès du service des admissions de l’établissement choisi.
Pour plus d’informations :
- ec.europa.eu/ploteus/fr
- ec.europa.eu/education/study-in-europe_en
- www.studyineurope.eu
- www.mastersportal.eu
- www.euro-mobil.org
- www.euroguidance-france.org
S’informer sur la reconnaissance de diplômes
Avant de partir, il est très important que vous vous informiez sur la reconnaissance des diplômes. Vos diplômes seront-ils valables à l’étranger ? Et vos diplômes à l’étranger seront-ils reconnus à votre retour ? Il serait dommage de revenir avec des diplômes qui ne vaudront rien en France. Sachez que les procédures varient selon les pays. Le plus souvent, l’établissement d’accueil est le seul à évaluer la valeur de votre diplôme, surtout dans le secteur privé. Il sera donc le seul à décider de votre inscription ou pas.
Le réseau ENIC-NARIC peut vous aider sur la reconnaissance académique et professionnelle des diplômes. Notez cependant que son avis est facultatif. Il ne peut pas imposer la reconnaissance d’un diplôme auprès d’une structure.
Un an à l’avance, vous devez adresser à l’établissement étranger une demande de « dispense d’études ». Cette demande doit être accompagnée d’une attestation des diplômes acquis et d’une description du cursus déjà suivi, traduite dans la langue du pays d’accueil.
Pour la reconnaissance des diplômes étrangers en France, vous pouvez obtenir une attestation de comparabilité pour un diplôme étranger ou une attestation de reconnaissance de période d’études ou formation effectuée à l’étranger (lorsque le diplôme ne peut pas être comparé avec un niveau de formation de la nomenclature française). Vous aurez très certainement à payer des frais de dossier.
Pour plus d’informations :
En Europe, le système LMD (Licence Master Doctorat) facilite les équivalences et la mobilité étudiante. Hors Europe les établissements d’enseignement supérieur sont autonomes en matière de reconnaissance de diplôme.
Financer ses études
En partant hors programme, vous devrez vous débrouiller seul pour financer votre projet d’études. Dans tous les cas, il vous faut anticiper plusieurs dépenses :
• Les dépenses au départ. Elles comprennent les formalités administratives, le voyage, les frais d’inscription, la couverture santé, le passeport et le visa. Les tests de langue ont également un coût qu’il faut prendre en compte.
• Les dépenses sur place. Chaque mois, vous devrez subvenir à vos besoins alimentaires. Il vous faudra aussi payer le loyer de votre logement ou encore vos frais de transport.
Si vous partez hors d’un dispositif, vous n’aurez droit à quasiment aucune aide financière. Certains pays ou universités peuvent offrir des bourses d’études, mais elles sont réservées aux étudiants avec un « dossier solide » et souvent à bac+3.
Certaines collectivités territoriales, notamment les régions ou métropoles, peuvent accorder une aide, mais cela reste rare.
Si l’expérience du départ en solo vous inquiète, sachez qu’il existe de nombreux dispositifs pour un départ plus encadré, et donc plus serein. N’hésitez pas à consulter notre rubrique Partir dans le cadre d’un programme.